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environnement

Des étudiants québécois préparent des grèves pour le climat

« Les gouvernements, autant au Québec qu’au Canada ont promis des choses et font le contraire. »
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Photo by roya ann miller via Unsplash

Ils sont inspirés par les Marches pour le climat qui prennent de l’ampleur partout en Europe.

Depuis quelques mois, des mouvements étudiants se forment partout en Europe, en Allemagne , en Suisse et en Belgique notamment, où les étudiants organisent chaque jeudi des Marches pour le climat. Jeudi dernier, les Belges étaient plus de 30 000 à défiler pour demander aux autorités de prendre d’urgence des mesures. La jeune activiste suédoise Greta Thunberg est à l’origine de ces mouvements. Elle a lancé un appel à une grève scolaire mondiale le vendredi 15 mars 2019.

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Les étudiants de Montréal ont entendu cet appel et comptent bien participer activement à ce mouvement mondial pour presser les gouvernements à faire face à l’urgence de la situation climatique. Louis Couillard est membre du comité exécutif de La Planète s’invite à l’Université de Montréal, un collectif créé il y a trois semaines et qui prévoit de lancer un appel à l'ensemble des étudiants québécois ce vendredi, afin d’organiser une mobilisation générale à travers la province.

« Les étudiants se sentent extrêmement concernés par les questions climatiques, dit Louis Couillard. L’environnement, on en parle dans nos cours, au dîner, dans les soupers de famille, c’est partout, c’est omniprésent. Répondre aux mouvements qui montent partout dans le monde, ça nous semble important. L’engouement est là, il est solide. »

L’étudiant en Sciences politiques estime que le compte à rebours à été lancé par le rapport du GIEC en octobre 2018. « Les gouvernements, autant au Québec qu’au Canada ont promis des choses et font le contraire, donc on veut prouver que la population n’est pas d’accord avec cette inaction. Il faut prendre ses responsabilités et agir. »

Louis Couillard est également porte-parole d’UdeM sans pétrole, qui dénonce les investissements de l’Université de Montréal. L'Université investirait des millions dans les énergies fossiles, notamment le pétrole : « C’est représentatif de l’urgence de changer les choses, explique Louis Couillard. Les scientifiques nous disent que le pétrole doit rester dans nos sols, et l’Université de Montréal investit dans SunCorp. Ça n’a pas de sens. Et après l’Université se vante d’être “verte”. C’est à mourir de rire. »

Pour Louis Couillard, la question du fossé entre les générations ne se pose pas : « Ça ne peut pas être seulement les jeunes, ça nous concerne tous et il faut que tout le monde se batte pour un avenir commun, avance-t-il. Le futur est compromis. La science vient nous dire que les changements climatiques sont grandement causés par l’humain, il est donc temps que l’humain prenne les choses en main. »

Le collectif La Planète s’invite à l’Université de Montréal cherche à créer un mouvement dans toutes les universités du Québec, les cégeps et les écoles secondaires. « C’est sûr que si j’avais pas d’espoir, j’irais à mes cours, je rentrerais chez nous, je jouerais aux jeux vidéo et je laisserais le temps passer, conclut Louis Couillard. Mais non, je me bats tous les jours parce que j’ai espoir. J’ai espoir qu’on va y arriver. »