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environnement

ZAD partout — Tour du monde des principaux sites occupés

Tour du monde des principales occupations de résistance à de grands projets d’aménagement.
VICE News

De Notre-Dame-des-Landes à Sivens, un même mot d'ordre revient souvent dans les slogans ou sur les banderoles : « ZAD partout ». De fait, en France comme dans le monde, le nombre de ZAD ou « Zones à défendre » est de plus en plus important.

Nous regroupons ici les principales occupations de résistance à de grands projets d'aménagement en France et dans le monde.


Qu'est-ce-qu'une ZAD ?

Le nom des Zones à défendre est un dérivé des « zones d'aménagement différé », qui permettent à une collectivité d'avoir un droit de préemption sur un terrain.

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Les Zones à défendre « se distinguent des autres formes de résistance par l'occupation permanente du site du projet », explique Philippe Subra, professeur à l'Institut français de géopolitique-Paris-VIII et auteur de Zones à défendre, de Sivens à Notre-Dame-des-Landes (Éditions de l'Aube, 2016). « C'est important, parce que cela construit un rapport de force en faveur des opposants : les responsables du projet sont alors obligés d'évacuer le site et cela passe forcément par un conflit ouvert, ce qui peut faire basculer l'opinion publique en faveur des opposants au projet. »

Pour le chercheur, la multiplication des ZAD témoigne aussi de la « radicalisation des écologistes », ainsi que d'un changement de stratégie chez les altermondialistes, dont la présence sur l'occupation est essentielle. « Ils ont d'abord combattu à travers des sommets du G8, contre les plans de structuration en Grèce ou contre les multinationales — donc une opposition à la finance. Ils ne s'intéressaient pas à l'environnement », indique-t-il. « Maintenant, ils voient que c'est également une manière de combattre ce qu'ils appellent la "mondialisation libérale". »


EN FRANCE


« Avant 2008, il n'y avait pas de système d'occupation permanente [en France] : Notre-Dame-des-Landes est la mère de toutes les "Zones à défendre" actuelles », résume Philippe Subra. Le projet de l'aéroport en Loire-Atlantique date en réalité de 1963, faisant de lui le plus ancien des « grands projets inutiles imposés » (GP2I) de France, un surnom donné par leurs opposants. L'aéroport du Grand Ouest devait voir le jour en 2017, sur une zone de 1 650 hectares, abritant une nouvelle aérogare, deux pistes et des parkings. Le tout géré par Vinci-Airports. Problème pour les opposants : des terres agricoles et des zones humides doivent disparaître pour que le projet puisse se faire.

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Plusieurs centaines de personnes décident d'occuper le site début 2008. Ils se regroupent autour de l'Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d'aéroport. Pour eux, un réaménagement de l'actuel aéroport Nantes-Atlantique — à leurs yeux sous-exploité — suffirait, tout en étant beaucoup moins onéreux pour l'État et plus écologique. Après l'échec de nombreuses opérations d'évacuation, le gouvernement met en place un référendum local sur le projet. Les habitants de Loire-Atlantique ont voté en faveur de l'aéroport, à 55,17 pour cent. Le Premier ministre Manuel Valls a prévenu que les occupants de la ZAD devraient « partir » avant le début des travaux, annoncés pour l'automne.

À lire : Référendum de Notre-Dame-des-Landes : le « oui » gagne, qu'est-ce que ça change ?

Selon Philippe Subra, le résultat du référendum local n'a pas été une défaite totale pour les zadistes. « Bien évidemment, les habitants du village auront tout perdu. Mais pour les altermondialistes et autres zadistes, la bataille continue. Leur lutte a duré presque dix ans : ils ont gagné en popularité auprès du grand public », résume-t-il.

Le Centre industriel de stockage géologique (Cigéo) veut créer un centre de stockage de déchets radioactifs dans la commune de Bure (Meuse). Ce centre est prévu pour abriter 80 000 m3 de résidus radioactifs, les plus dangereux produits par le parc nucléaire français. Il s'agit d'un réseau de galeries souterraines creusées dans l'argile, à 500 mètres de profondeur, avec une mise en service en 2025. Les travaux, dont le coût est évalué à 25 milliards d'euros, sont réalisés depuis 2007 dans une forêt qui domine ce village lorrain.

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Des riverains, de nombreuses associations locales et de mouvements antinucléaires se sont mobilisés pour s'opposer à la création d'une « poubelle nucléaire » en pleine campagne. Dès l'été 2015, un « camp anti-autoritaire et anticapitaliste » voit le jour à Bure. Cette vision altermondialiste de l'opposition est l'une des principales caractéristiques d'une ZAD, pour Philippe Subra. « Il faut qu'il y ait une alliance entre les zadistes altermondialistes qui arrivent et les autres opposants, notamment les habitants des environs, les maires ou encore les agriculteurs sur place. »

À lire : Notre reportage dans le ventre nucléaire de Bure

Cet été, des opposants à Bure ont occupé le chantier de Cigéo et ont commencé également une lutte juridique. Après plusieurs décisions favorables au projet, la justice a ordonné que l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) cesse tous les travaux, en attendant l'autorisation de la préfecture. On reproche à l'Andra d'avoir déboisé illégalement, pour construire un mur protégeant le chantier. Une première victoire pour les zadistes, mais l'affaire est loin d'être close.

C'est lors d'une manifestation contre ce projet de barrage à 8,5 millions d'euros dans la vallée du Tescou (Tarn) que le militant écologiste Rémi Fraisse a trouvé la mort, tué par une grenade des forces de l'ordre, dans la nuit du 25 octobre 2014.

Le projet initial prévoyait d'inonder une partie d'une forêt pour pouvoir irriguer des cultures de maïs. Mais les opposants se sont s'organisés et ont occupé la forêt de Sivens pendant seize mois. La tension monte dès le début des travaux de défrichement, en septembre 2014, surtout lorsque des agriculteurs ont encerclé la ZAD durant plusieurs jours, en menaçant les occupants.

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À lire : Tous nos articles sur l'occupation de Sivens

« La plupart des habitants locaux étaient pour le barrage », raconte Philippe Subra. Après la mort de Rémi Fraisse, le gouvernement abandonne définitivement, fin 2015, le projet initial, « d'abord parce que sa mort a fait basculer l'opinion publique du côté des opposants. Mais les médias se sont tous tournés vers Sivens, et un grand nombre de casseurs et altermondialistes ont intégré la ZAD. Les opposants historiques se sont lassés de ces nouveaux arrivants et ont abandonné le site », explique le chercheur.

À voir : La bataille pour la forêt de Sivens

Le site a été évacué facilement en mars 2015. Le tribunal administratif de Toulouse décide le 1er juillet 2016 d'annuler la déclaration d'utilité publique du projet de barrage de Sivens, ainsi que l'autorisation de défricher et de déroger à la loi sur les espèces protégées sur place.

Situé dans l'Isère, Roybon est un village de 1 300 habitants avec une forêt avoisinante. En 2007, le conseil municipal de la ville a approuvé le projet du promoteur immobilier Pierre et Vacances pour implanter un grand Center Parcs dans la forêt. L'infrastructure doit recevoir jusqu'à 5 620 personnes, et compter 2 000 places de parking. Des pêcheurs, écologistes et habitants s'y opposent et ce de manière de plus en plus forte. Jusqu'à ce que des arbres commencent à tomber en octobre 2014. Les opposants forment alors une ZAD en novembre, dans la maison forestière proche du chantier. Pour Philippe Subra, avec Notre-Dame-des-Landes, Roybon est « la dernière grande ZAD de France »

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Ce n'est pas l'occupation qui arrête les travaux de défrichement de la forêt, mais la justice. Le tribunal administratif de Grenoble a annulé le 16 juillet 2015 un arrêté préfectoral autorisant la destruction de zones humides. Pour le tribunal, les mesures compensatoires du projet étaient insuffisantes. Mais la bataille juridique n'est pas encore terminée, car la Cour d'appel de Lyon doit se prononcer sur plusieurs contentieux.

À Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime), le groupe Immochan (filière du groupe Auchan) achète la ferme des Bouillons en 2012. Le but est de construire une grande surface dans cette ville, sur les hauteurs de Rouen. L'association « Bouillons Terres d'Avenir » se constitue très vite, pour éviter que de nouvelles terres agricoles disparaissent au profit de zones commerciales. Une ZAD voit le jour à la ferme. On y organise de nombreux festivals, des événements culturels, des débats, et surtout une ferme bio, pour lutter contre le projet d'Auchan.

Trois ans après le début de la résistance, les occupants sont évacués le 19 août 2015. Immochan a vendu la ferme à un concurrent. Dernier chapitre dans une longue bataille juridique : la ferme des bouillons pourrait être de nouveau occupée par les zadistes, car l'acquéreur avait six mois pour avoir « le statut de chef d'exploitation agricole ». Un délai qui s'est écoulé sans que le nouveau propriétaire y parvienne.

La décharge de Nonant-le-Pin

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À Nonant-le-Pin, en Normandie, un centre de stockage de résidus de broyage automobiles et de déchets industriels devait être géré par l'entreprise Guy Dauphin Environnement (GDE). Ce géant du recyclage y a installé le plus grand centre de déchets automobiles d'Europe, avec une capacité de 2,3 millions de tonnes dans cette ville de l'Orne, mais le site n'a ouvert que deux jours en octobre 2013.

Le 25 octobre 2013, le centre a été bloqué par des opposants du projet. Les habitants de ce village de 500 habitants et des membres d'associations en ont barré l'entrée avec des camions, des tracteurs et des tentes, commençant un blocage qui a duré 346 jours et nuits. En plus de l'occupation, les opposants ont commencé une véritable guerre juridique. Dernier épisode en date, la cour d'appel administrative de Nantes (Loire-Atlantique) a annulé le 20 mai 2016 l'autorisation d'exploitation du site, car il présente des risques « pour la santé, la sécurité, la salubrité publique et pour la protection de la nature et de l'environnement », « compte tenu des particularités hydrogéologiques du site », indique la décision de la justice. Bien que GDE se soit pourvue en cassation devant le conseil d'État, il est peu probable que la plus haute juridiction administrative revienne sur la décision de la cour d'appel.


AILLEURS DANS LE MONDE


Ce projet controversé, né dans les années 1990, veut relier Lyon à Turin via une nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV). Elle doit supprimer le passage d'un million de camions par an et raccourcir le trajet Paris-Milan à un peu plus de quatre heures, contre sept actuellement. L'opposition au projet vient surtout du côté italien, avec la création du mouvement « No TAV » (pour « Treno ad Alta Velocita, ou « train à grande vitesse ») qui a regroupé plusieurs dizaines de milliers d'opposants depuis 2005, lorsque les premières ébauches du projet ont vu le jour. En France, l'opposition est moins radicale, menée par des associations écologistes et quelques élus locaux. Ils dénoncent les coûts, des conflits d'intérêts dans l'appel d'offres passé et prônent une meilleure utilisation des voies déjà existantes.

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Les opposants à la ligne n'ont pas hésité à envahir et occuper le chantier de la ligne à Chiomonte, dans le Val de Suse, une vallée alpine italienne, à une cinquantaine de kilomètres de Turin. En juin et juillet 2011 de violents affrontements ont eu lieu entre des centaines de manifestants au visage dissimulé et les forces de l'ordre. À chaque intervention, les « No Tav » ont découpé le grillage qui protège le chantier, bloqué son accès ou encore lancé des cocktails molotov sur les forces de l'ordre.

« Le cas du Val de Suse est, à l'international, ce qui ressemble le plus aux ZAD françaises, y compris dans le profil des opposants », analyse Philippe Subra. « Ce ne sont pas seulement des écologistes, riverains et opposants au projet mais aussi des altermondialistes. Ces militants veulent, à partir d'une opposition à portée écologique, s'opposer aussi à ce qu'ils appellent la mondialisation libérale. »

Le projet de l'oléoduc Dakota Access Pipeline est menacé par la contestation de tribus autochtones américaines. Ce projet prévoit de faire passer du pétrole sous la rivière Missouri et par une partie de terre appartenant aux Sioux. Le but est de lier le forage de Bakken à la ville de Patoka, dans l'Illinois. Les Sioux craignent que ce projet de 3,7 milliards de dollars (3,32 milliards d'euros) détruise l'un de leurs cimetières sacrés. Des dizaines de tribus différentes se sont regroupées dans un campement, près d'un des chantiers de l'oléoduc dans l'État du Dakota du Nord, pour manifester contre le projet. Pendant l'occupation, plusieurs heurts ont éclaté avec les forces de l'ordre et des entreprises de sécurité privées. D'autres manifestations se sont tenues en solidarité avec les Sioux, notamment aux États-Unis, ainsi qu'en Europe, au Japon ou en Nouvelle-Zélande.

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À lire : Les Sioux remportent une bataille contre un oléoduc américain

On pourrait considérer l'occupation comme une ZAD, même si elle se concentre autour des Amérindiens et si la présence de militants altermondialistes n'est pas très forte. Selon Philippe Subra, le projet Dakota Access « peut être facilement déplacé, car c'est une zone moins dense et les États-Unis sont un pays très grand et étendu. »

Après plusieurs décisions de justice donnant raison aux entreprises chargées du projet, le gouvernement américain a annoncé qu'il interdisait toute construction sur le chantier de l'oléoduc jusqu'à nouvel ordre.

Le projet de Stuttgart 21, qui date de 1988, prévoit de démolir l'actuelle gare de cette ville industrielle du sud de l'Allemagne pour en construire une autre, souterraine. Cette nouvelle gare rendrait possible une grande ligne ferroviaire européenne reliant Paris à Bratislava en six heures. Mais pour cela, non seulement la gare historique de cette ville du Bade Wurtemberg serait détruite, mais également tous les arbres d'un parc situé devant la gare.

L'opposition s'organise dès les premiers coups de pelleteuse, en 2009. L'année suivante, le parti Vert est élu à la tête de la ville, en réponse au projet controversé. Puis, les habitants se sont rassemblés autour du chantier de la nouvelle gare. La police locale intervient à plusieurs reprises, parfois de manière très musclée, pour évacuer les lieux. « Les manifestants n'étaient pas forcément des sympathisants des verts allemands ou de la gauche. Donc on a un rapport de force très important en faveur des opposants à la gare, surtout après l'évacuation par les forces de l'ordre. », explique Philippe Subra. « Ce n'est pas une ZAD à proprement parler, car il n'y a pas eu d'occupation du chantier [NDLR - l'occupation s'est faite autour], mais cela fait partie du nuage de luttes contre les grands projets. »

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Face à une fronde croissante, le gouvernement annonce un référendum local pour savoir si le projet devait être abandonné : 58,8 pour cent des votants ont voté pour son maintien. la construction de la gare a été maintes fois retardée son coût a été réévalué plusieurs fois. Le coût total prévu est de 6,8 milliards, 2,3 milliards de plus que prévu. Le gouvernement d'Angela Merkel hésite à financer la nouvelle gare de Stuttgart 21. Après plusieurs années débats, elle pourrait ne jamais voir le jour.

Le géant pétrolier Sonatrach avait lancé le chantier fin 2014 , pour évaluer l'exploitation de gaz de schiste sur des champs expérimentaux non loin d'In Salah, une ville saharienne de 30 000 habitants, située à 1 200 kilomètres au sud d'Alger. Dès janvier 2015, une grande contestation s'est organisée. Les opposants protestent contre les menaces environnementales et sanitaires que représentent les techniques de fracturation hydraulique. D'abord pacifiques, les manifestations sont devenues de plus en plus tendues, jusqu'à faire 40 blessés du côté des autorités en mars 2015.

À lire : L'Algérie se rêve géant du gaz de schiste africain ? Une petite ville dit non

Le gouvernement a maintenu le projet et ignoré les manifestants. Jusqu'à ce qu'en janvier 2016, Sonatrach met l'extraction en pause, suite à la chute du prix du baril de pétrole. Lorsque les travaux avaient commencé, le prix du but avoisinait les 100 dollars, alors qu'il est désormais inférieur à 40 dollars, un prix trop faible face aux coûts des travaux. Les opposants au gaz de schiste ne croient pas à l'abandon total de l'exploration et continuent malgré tout la contestation et l'occupation des environs du site de Sonatrach.

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En février 2010, le gouvernement brésilien a lancé la construction du plus grand complexe hydroélectrique au monde, après ceux des Trois Gorges en Chine et d'Itaipu, à la frontière entre le Brésil et le Paraguay. Parmi les trois usines hydroélectriques qui composent le projet, celle de Santo Antônio a été inaugurée en 2011, et celle de Jirau est en construction, sans trop de problèmes.

Ce qui n'est pas le cas de l'usine de Belo Monte, qui est loin d'être prête. Pour la construire, 12 000 familles indigènes doivent être déplacées, pour créer un lac de retenue de 512 km2. Les tribus sur place et des ONG de protection de l'environnement dénoncent un impact économique, social et environnemental sur ces zones humides. 600 écologistes et indiens ont commencé à occuper le chantier dès l'annonce des travaux. Ils ont été délogés en octobre 2011. Les opposants ont saisi la justice et obtenu à trois reprises la suspension de la licence du chantier par un juge local. Mais en appel, les opposants n'obtiennent pas gain de cause.

À lire : La zone au bord de l'Amazone

Des personnalités telles que Sting, le réalisateur James Cameron ou des ONG internationales comme Survival et Amazon Watch ont rejoint le mouvement. Malgré cette grande mobilisation, la justice brésilienne a autorisé la reprise du chantier en août 2012. Une dernière occupation voit le jour en 2013, mais 150 indigènes sont évacués, bien que la Commission interaméricaine des droits de l'Homme, basée à Washington, a donné raison aux opposants au projet, en décembre 2015. Ce même mois, l'entreprise chargée de la construction du barrage a commencé à remplir les réservoirs de l'usine, en phase terminale de construction.

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En 2011, le président bolivien Evo Morales adhère au projet brésilien de construction d'une route qui relierait le Pacifique à l'Atlantique. Elle est censée désenclaver des provinces rurales de la Bolivie, l'un des plus pauvres de l'Amérique latine. Un projet essentiel pour le développement du pays, selon La Paz. Mais la route couperait en deux le Territoire Indigène et Parc National Isiboro-Secure (TIPNIS), où vivent 15 000 Indiens amazoniens.

En septembre 2011, la lutte contre le projet a pris une tournure sérieuse, après la dispersion brutale de manifestants, majoritairement indigènes — une des bases électorales d'Evo Morales. L'opposition s'est enflammée, avec des manifestations très massives et le gouvernement a dû renoncer au projet. Jusqu'en juin 2015, lorsqu'il a indiqué que la route verrait le jour, tôt ou tard.

« Les cas de résistances en Amérique Latine sont différents, car elles viennent souvent des communautés indigènes, alors que pour former une ZAD, la présence de militants altermondialistes est importante », nuance Philippe Subra. Malgré tout, cela pourrait constituer un exemple de ZAD en Bolivie, car « on peut voir se multiplier des occupations par des locaux, mais qui sont appuyés par des ONG. Dans certains cas, le soutien peut devenir plus fort, notamment avec des étudiants nationaux — c'est-à-dire du même pays que les opposants mais qui habitent dans d'autres villes — qui pourraient jouer un rôle dans l'opposition. »


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