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Crime

Calais : la dernière frontière

VICE s'est rendu dans la région de Calais, à l'intérieur du camp de migrants Salam, avant son évacuation.

Régulièrement, des réfugiés en provenance d'Afghanistan, de Syrie, du Soudan et d'Érythrée arrivent à Calais, dans le nord de la France. Tous espèrent un jour franchir les frontières anglaises, à seulement une trentaine de kilomètres de là. Le 28 mai dernier, la police a détruit le camp dans lequel ils vivaient et leur a ordonné de partir ailleurs. Ils ont alors emménagé… de l'autre côté de la rue. Avec pour seuls biens les quelques couvertures et tentes qu'ils ont réussi à sauver, les migrants ont créé le camp « Salam », qui a depuis - avant son évacuation le 2 juillet dernier - hébergé plusieurs centaines de personnes. Chaque nuit, les habitants du camp - dont beaucoup ont été contraints de fuir la guerre de leur pays d'origine - tentent de se cacher dans des camions qui s'apprêtent à traverser la Manche. Cette année, huit migrants ont déjà trouvé la mort lors de ce périlleux voyage.

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Avant son évacuation, les conditions de vie dans le camp Salam étaient devenues si dures que ses occupants ont mené une grève de la faim dans le but d'attirer l'attention sur leur situation. Si les autorités françaises ont fait peu pour les aider, le gouvernement anglais reste complètement aveugle face à leur misère. VICE News a rencontré ces centaines de laissés pour compte.