20 septembre : Fin de la phase de déboisement du site. Deux experts nommés par Ségolène Royal se rendent sur place pour évaluer le projet de construction.29 septembre : Les manifestants tentent désormais d'empêcher le « décapage »du site, opération qui appauvrit le sol. Ben Lefetey, porte-parole du Collectif de la zone humide du Testet explique que « Sans le décapage, la forêt pourrait repousser, mais, une fois décapé, il faut carrément replanter. » Un campement de 15 à 20 personnes est violemment expulsé par la police, et le même scénario, jet d'acide de la part des militants, tirs de flash-ball et gaz lacrymogène de la part des forces de l'ordre, se reproduit.
Mais l'arrivée d'opposants cagoulés vêtus de noir tend l'atmosphère. Émilien se souvient : « Ils se sont arrêtés en groupe à une centaine de mètres des forces de l'ordre. Ils ont commencé à avancer sur les CRS en jetant des pierres et des cocktails Molotov. La réponse des forces de l'ordre ne s'est pas fait attendre. Quelques minutes après, plusieurs camions de gendarmes arrivaient en renfort. 14 camions au total. C'est alors que les affrontements ont battu leur plein : beaucoup de lacrymos, de grenades assourdissantes ou de désencerclement (au moins, 1 toutes les 5 minutes). Les cocktails ont rapidement provoqué des départs d'incendies sur un bout de colline au-dessus de la zone grillagée. Les pompiers sont intervenus au milieu des fumées des lacrymos. Le bruit des affrontements continuait jusqu'à ce que je quitte le Testet vers 20 heures. »